J’ai un peu disparu depuis la dernière newsletter, tout simplement parce que ce mois d’avril a été particulièrement animé par des repas avec des ami.e.s et de la famille. Je ne sais pas si c’est le printemps, le soleil, la vitamine D ou tout ça à la fois, j’avais besoin de cultiver un peu de joie dernièrement.




Lors d’un court séjour à Paris, j’ai eu une discussion intéressante avec
et sur le fait de recevoir ou non ses ami.e.s à la maison, et plus spécifiquement sur les habitudes parisiennes versus ailleurs en France. Discussion que j’ai poursuivie avec l’amie qui m’hébergeait pendant ces quelques jours. Je leur expliquais que depuis que j’ai quitté la demeure familiale, c’est-à-dire à 18 ans pour faire mes études dans des villes différentes, j’ai toujours eu l’habitude de recevoir chez moi. On organisait à tour de rôle des repas chez les un.e.s et chez les autres. Cette tendance a évidemment pris une autre ampleur avec l’arrivée des enfants. Nous invitons beaucoup à la maison le week-end. C’est plus simple, on est plus détendu et les enfants peuvent faire du bruit sans gêner personne. En discutant avec Julia, Marjorie et ma copine parisienne, j’ai compris que c’était moins le cas à Paris pour des raisons évidentes d’espace dans les appartements, mais aussi et très certainement parce qu’il y a tellement d’offres de restaurants et de bars, que quand l’envie de se retrouver arrive, elle est plutôt tournée vers l’extérieur. Il y a bien sûr des exceptions. Mon amie m’expliquait qu’elle continuait à inviter pour des diners chez elle en petit nombre, mais que c’était quand même assez rare.J’ai donc accueilli des ami.e.s et de la famille 3 week-ends de suite. Évidemment, cela nécessite une petite organisation les jours précédents, avec soit des courses à anticiper, soit des préparations la veille, souvent un peu des deux. J’essaie, dans la mesure du possible, d’aller au marché pour les légumes, la viande, le fromage et le poisson.
Repas #1




Pour le premier repas, j’ai fait la recette des boulettes de boeuf, j’en ai parlé ici. Elle était accompagnée par une semoule à la menthe, une purée de poivrons et de tomates en bocaux. En entrée, j’avais fait une crème de feta et un houmous. Nous étions 6 adultes et 3 enfants. Je n’ai pas eu énormément de temps pour préparer ce repas, car je rentrais juste de Paris. J’ai opté pour un bon vieux drive à Intermarché. C’est moins bucolique qu’un marché au milieu de remparts mais très efficace !
Crème de feta à la pistache et au poivre de Sichuan.
Je suis allée dans un restaurant iranien lors de mon séjour parisien. J’ai mangé cette entrée et j’ai trouvé ça très bon (je suis une grande consommatrice de feta, ce n’était donc pas une surprise). Ils avaient ajouté de l’estragon, de la pistache torréfiée et du poivre de Sichuan. J’ai voulu reproduire la recette avec ce que j’avais sous la main.
Ingrédients :
250g de feta
1 petit suisse
Une poignée de pistaches concassées et torréfiées.
Une bonne pincée de poivre de Sichuan
Huile d’olive
Dans une assiette, écrasez la feta avec une fourchette. Quand elle est bien émiettée, ajoutez le petit suisse et mélangez bien. Ajoutez le poivre et mélangez de nouveau. Dressez dans un bol, avec la pistache concassée dessus, un peu de poivre et un filet d’huile d’olive.
Je l’ai refaite il n’y a pas longtemps, j’ai ajouté quelques graines de grenade et de la menthe hachée (comme sur la photo).
Repas #2






J’ai eu plus de temps pour le second repas, vraiment plus de temps. J’ai notamment pu aller au marché ! J’avais prévu le menu une semaine à l’avance (mon plaisir). J’ai cuisiné en entrée : des beignets de crevettes avec un ketchup de banane (j’avais le temps, je vous ai dit), un tzatziki de radis et une focaccia d’asperges vertes. Ensuite, j’ai fait une recette d’Ottolenghi de saumon alla puttanesca, des légumes de saison rôtis (petits pois, épinards) et du riz blanc. J’avais commandé le dessert dans le foodtruck pâtisserie de ma voisine (des choux). Une affaire rondement menée, je n’avais pas fait des quantités astronomiques comme souvent (la peur du manque en cuisine, mais on en reparlera), et je ne me suis pas sentie débordée. Nous étions encore 6 adultes et 3 enfants, dont 2 ados (et oui, ça compte). Par contre, c’est un repas qui m’a coûté un peu cher…
Tzatziki de radis
C’est ma collègue Emma qui a fait cette recette pour un repas commun au bureau. J’ai trouvé l’idée vraiment bien ! Je fais souvent des tzatzikis l’été, c’est frais et ça accompagne bien des grillades de légumes ou de viande. Je cuisine les radis en salade ou je les mange juste avec du beurre, mais c’est vrai que je n’avais pas d’autres idées. Emma m’a donné sa recette 😇
Ingrédients :
2 pots de yaourt à la grecque
Une botte de radis
1 gousse d’ail hachée
Un bouquet de ciboulette haché
Un bouquet d’aneth haché
Sel et poivre
Huile d’olive
Commencez par préparer vos radis en les hachant très finement (j’utilise un robot). Dans un saladier, mélanger les radis, les yaourts, la gousse d’ail, les herbes, une pincée de sel, et poivrez généreusement. Pour servir, ajoutez un filet d’huile d’olive à la préparation.
Repas #3





Dernier repas : un apéro dinatoire. C’était la grande mode à une époque, notamment quand j’étais étudiante (c’est-à-dire il y a longtemps 😂). Ce sont des copains qui ont eu deux bébés rapidement, qui sont fatigués (épuisés en vrai) et qui préfèrent que l’on se retrouve pour un apéro plutôt que pour un repas. L’avantage : on se voit tôt et on ne termine pas trop tard.
J’ai cuisiné avec mon fils, c’était l’activité du samedi ! On a préparé des saucisses feuilletées, des miniquiches, une pizza tomate-jambon, une tartinade de fromage blanc, une tartinade de tomates séchées, et des endives rouges garnies avec un mélange thon et fromage frais, et bien entendu des chips. J’ai fait simple, parce que je ne cuisinais pas seule et que je voulais que ça soit un chouette moment pour tous les deux. Sachez qu’il n’y a pas eu de restes 😂. Nous étions 4 avec 3 enfants de moins de 4 ans (ils ont dévoré quasi toutes les saucisses feuilletées).
Tartinade de tomates séchées
Ingrédients :
1 bocal de tomates séchées
Une poignée de noix de cajou
100g de parmesan
5 cl d’huile d’olive
Un bouquet de basilic ou du basilic séché
Poivre
Dans un robot mixeur, mettez l’ensemble des ingrédients et mixez jusqu’à l’obtention d’une crème à tartiner. Si cela est trop sec, n’hésitez pas à ajouter de l’huile d’olive.
Ce que j’ai lu, écouté, regardé et aimé ces dernières semaines :
Le documentaire de 4h (oui oui, c’est très long) Menus-Plaisirs de Frederick Wiseman sur la maison Troisgros à Roanne, sorti en 2023. J’en avais entendu parler, sur instagram très certainement, je ne savais absolument pas qu’il était de cette durée, j’étais curieuse. J’avais lu que Frederick Wiseman était un grand réalisateur de documentaires, et je reconnais que j’ai été complétement happée. On est (très) très loin des Chef’s table sur Netflix, aucune voix off, pas d’interviews face caméra pour donner du rythme, pas d’explication, pas de musique, seulement une immersion captivante dans les cuisines de cette famille (3 étoiles depuis 55 ans quand même). Il faut sans doute aimer l’univers de la cuisine pour se laisser porter. J’ai été fascinée par les préparations, les tests, les temps de discussion sur le piquant d’une sauce, mais aussi (et surtout) par les clients. Certain.e.s sont particulièrement exigeants, d’autres extrêmement érudits sur la cuisine. Je suis évidemment allée regarder les prix pour me faire une idée, bon, j’ai vite compris qu’il allait falloir que j’économise pendant quelques années avant de pouvoir m’offrir un tel luxe. C’est un documentaire qui m’a fait du bien. Je ne saurai pas expliquer pourquoi, il m’a fait le même effet que le film Perfect Days. Certainement, la poésie et la finesse qui s’en dégagent. Les 4h sont passées assez vite (finalement).
2.99€ en location sur Arte Boutique.
Une comédie documentaire d’Arte Radio Kashalal en trois épisodes sur la création d’un label alimentaire réunissant les normes casher et halal. Mené (avec brio) par deux documentaristes Medhi Ahoudig et Thomas Pendzel, respectivement musulman et juif, mais ne se définissant pas comme des pratiquants (”tu n’es pas musulman ou tu es un mauvais musulman ?”), ce documentaire a deux grands atouts : il nous fait rire tout en abordant un sujet très sérieux avec pédagogie (bon ça fait 3). Pendant ces trois épisodes, ils partent à la rencontre de religieux (notamment le grand rabbin de Paris), d’un sacrificateur à la retraite, d’une vétérinaire, d’un business man, de juifs et de musulmans pratiquants, tout en interrogeant leur propre héritage familial et religieux. On découvre ainsi une longue histoire de points communs alimentaires entre les deux religions. A mettre dans toutes les oreilles !
Une newsletter de la journaliste mode
Shopping thérapie : Delulu est la solulu ?. J’ai eu l’impression qu’elle parlait de mon rapport au shopping 😂 En ce moment, j’achète souvent, parce que ça me fait du bien. J’aime les vêtements, j’aime m’habiller, et ça depuis longtemps, parfois je m’en excuse, car je sais que ce n’est pas très écolo-compatible, mais c’est comme ça, maintenant je préfère l’assumer, néanmoins, je n’ai jamais eu un budget énorme, donc j’avais pris l’habitude de me restreindre ou d’acheter d’occasion. Seulement, ces derniers temps, je ne sais pas trop à quoi c’est dû, j’achète plus fréquemment du neuf. Suite à un sondage sur insta, Mélody Thomas évoque justement les raisons qui poussent certain.e.s d’entre nous à faire plus de shopping, comme une thérapie finalement dans un contexte (très) anxiogène. Se réfugier dans le shopping, le lien avec les veudeur.se.s en boutique, toucher la matière, se trouver beau.belle, se sentir bien dans un vêtement de qualité, et bien oui, ça participe à améliorer l’humeur et donc la santé mentale. Sa newsletter m’a fait du bien (parce que j’ai déculpabilisé de mon dernier achat chez Make My Lemonade) mais je l’ai trouvé aussi très éclairante sur les mini-mécanismes qu’on tente de mettre en place au milieu de cette actualité toujours plus plombante pour essayer de voir un peu de lumière au bout du tunnel (pas du tout dramatique comme phrase de conclusion).Un nouveau podcast qui s’appelle Caravel - Histoires d’argent que j’ai écouté parce que j’aime bien l’invitée : la journaliste
. Je l’ai découverte avec son podcast Qui est miss Paddle ? dans lequel elle raconte une relation complétement toxique qu’elle a vécue (que je vous invite tous et toutes à écouter, même s’il date un peu maintenant). Depuis quelques années, elle est devenue maman sola de jumeaux. Je suis son quotidien autour de la maternité, du féminisme et des sujets de société sur instagram. Dans cet épisode, elle parle de sa relation à l’argent, de son éducation financière tardive et de ce qu’elle a dû mettre en place avec l’arrivée de ses bébés. C’est plutôt bien mené et intéressant. Il faut savoir que Caravel est une plateforme pour souscrire à des PER (Plan épargne retraite), donc je suppose que le podcast est une façon de les rendre visibles.Une boulangerie Maison Valé à Bègles (ville de la métropole bordelaise). Ils n’ont pas beaucoup d’abonnés sur instagram, pourtant c’est un délice. J’ai dépensé 25€ la dernière fois que j’y suis allée en prenant un pain aux fruits et aux noix, un pain de mie artisanal, deux éclairs et un petit gâteau fourré au chocolat. Les pains sont faits avec du levain naturel, des blés anciens et bio. Le pain aux fruits et aux noix est mon petit péché mignon pour le matin, j’en achète souvent, mais là, je dois reconnaitre qu’il est complétement à un niveau au-dessus, la mie est humide comme il faut, la croûte est croustillante et le mélange avec les fruits fonctionne à merveille. Je vous conseille vivement d’y faire un tour lorsque vous passerez dans le coin.
J’espère que cette newsletter vous a plu ! Comme à chaque fois, je suis preneuse de vos retours sur insta ou ici 🙂
Bon week-end !
Chloé
Miam ! Et j'ai ajouté Menus-Plaisirs et Kashalal à mes listes à découvrir, merci ✨
Merci pour le shout out — et pour les recettes. Passion écosser les petits pois ici aussi 😌